J’ai démarré la voile principalement en rêvant dans les livres de mer puis en faisant des sorties occasionnelles. Relativement tard dans ma vie, j’ai fait de la croisière en famille et en flottille dans des endroits merveilleux et parallèlement j’ai commencé à régater régulièrement comme régleur de GV sur Alizé, un dériveur lesté C&C 40 basé à Annapolis, dans la Baie de Chesapeake (USA). J’ai traversé les 2/3 de l’Atlantique nord (Annapolis-les Açores) sur Hermès, un Jeannot Sunkiss 44 pieds. J’ai ensuite acheté une moitié de Jay Boat, un J105 puis Chantecler un J105 made in France, avec lequel je faisais des courses au large, des régates handicaps et monotypes et des croisières familiales. J’étais aussi actif dans l’association locale des propriétaires.
La voile est avant tout la recherche d’une sensation, d’un plaisir (pour qui aime prendre des douches glacées et salées en dehors de la belle saison!). La recherche de ce plaisir est pour moi encore plus captivante si j’arrive à tirer la moindre once de vitesse supplémentaire de ce que j’ai à ma disposition. Cette optimisation n’est en général possible qu’avec l’aiguillon de la régate, qui force à s’entraîner, à penser et repenser ses manœuvres et ses réglages.
De retour en France mais à la retraite, je me lance dans la voile légère solo sur un Weta, petit trimaran néo-zélandais fabriqué en Chine, de 4,40 m et j’initie puis participe au lancement de son association de propriétaires.
Comme certains aspects du Weta et de ses règles de classe m’ont laissé sur ma faim, je change pour un méchant catamaran Classe A que je n’arrive à maitriser que dans la pétole. Il y avait comme un conflit entre la courbe d’apprentissage du bateau et celle de mon vieillissement physique! Je reprends donc ma recherche d’un canot donnant une bonne sensation de vitesse mais plus maitrisable et moins demandant physiquement.
J’ai trouvé l’Albatros sur le web, rencontré Jean-Marie Finot pour la première fois au Nautic de décembre 2013 et passé ma commande mais sans essayer un des deux protos qui existaient à l’époque. J’ai mal interprété les propos ambigus de Finot et j’ai pensé qu’il comptait développer un avaleur de spi. J’ai été trop enthousiaste et trop impatient avec ce bateau rétro-moderne avant de me rendre compte que, mon besoin le plus essentiel étant de sortir en solo sous spi, l’Albatros ne répondait pas à ce besoin. Relance donc de mes recherches de bateau idéal, poussé également par ma réalisation que les bonnes années de voile qui me restent sont comptées.

Mes nouvelles recherches me conduisent à essayer un Open 5.00 à Toulon et à y découvrir un petit groupe sympa de propriétaires menés par Michel qui m’accueille à bras ouverts. On m’y prête volontiers un bateau et je régate sur un Open 5.00 pour quatre journées. Convaincu d’avoir enfin trouvé mon bateau idéal, j’en achète un d’occasion, mais remis à neuf, au Nautic 2015.
Je navigue dans la rade d’Hyères qui comporte la presqu’île de Giens, les îles dites d’Or (Porquerolles, Port Cros, le Levant), le cap Blanc et le fort de Brégançon), quel terrain de jeux splendide!
Je me passionne donc facilement pour mes bateaux mais aussi pour le développement institutionnel et les échanges de connaissance et ses outils modernes. D’où l’idée de relancer mes pages de voiles qui avaient été initialement créés pour communiquer avec mon équipage de régates. Je n’ai aucun lien professionnel ou financier avec qui que ce soit et je suis attentif à préserver ma liberté de parole et l’intégrité de mes écrits. Si cela ne plait pas à certains, ils ont la liberté de ne pas me lire.
Ah oui, je dois aussi dire que je suis ingénieur civil de formation et que j’ai mené des projets de transport en Afrique et en Asie en étant basé en Algérie d’abord puis aux USA pour l’essentiel.