
Lorsque l’aventure d’Alizé s’est terminée (suite à la mutation de son skipper Chris en Asie), j’ai décidé de me lancer par moi-même et j’ai commencé par acheter d’abord la moitié d’un J105 (quillard léger de 10,5 m avec spi asymétrique) en partenariat avec John, puis la totalité d’un autre J105, Chantecler, que j’ai importé de France. Sur ces J105 j’ai beaucoup régaté en équipage amateur à partir d’Annapolis. La photo ci-contre est prise juste après le départ de la régate BOR (Annapolis-Bermuda en 2002; 750 nautiques en cinq jours; nous sommes arrivés premiers de notre classe en temps réel).
La course au large a une place à part par l’intensité de la préparation multidisciplinaire qu’elle requiert, le gréement, la coque, le moteur, les voiles, le matériel de sécurité, les instruments, la navigation, la communication, la météo, le courant, l’approvisionnement, la cuisine, la formation de l’équipe, l’entraînement … La course elle même est un long sprint, une longue délivrance, rythmée par ses quarts, ses coups de vent et de mer, ses risques et ses émotions. Les décisions doivent être prises à la hâte mais sans panique. Les manœuvres doivent être faites au bon moment et d’une manière délibérée en répétant les gestes bien appris à l’entraînement.