Je commence à avoir espoir à enfin pouvoir contrôler cette dérive baladeuse. Cela a été dur mais je commence à voir la lumière au bout du tunnel!
Je m’étais d’abord concentré sur bloquer le bras arrière de la tête de la dérive. Cela me paraissait la première chose à tenter car facilement à portée de main du marin solo. J’ai pensé à de nombreuses solutions plus ou moins compliquées mais aucune n’a été facile à mettre en œuvre. Ensuite lors de ma récente (et rare) sortie en double avec ma fille, j’ai constaté que c’était le bord d’attaque (avant) de la dérive qui bougeait le plus en amplitude et en violence lorsque la dérive changeait brutalement de position d’équilibre d’un bord à l’autre puis retour. Il vaut mieux donc bloquer l’arête avant que le bord de fuite. Ensuite il y a eu le dessin très parlant du site « Maritime Identify » que j’ai déjà publié qui montre un centre de rotation très en arrière et j’ai vérifié que c’était effectivement bien le cas avec l’Albatros.
Hier, j’ai pris avec moi plusieurs moyens pour caler cette dérive selon le principe de la « savate » que Jung m’a dit devoir utiliser sur son Wizz et bingo!
Il y avait 10-12 kn de vent de SO (brise thermique habituelle) mais avec un chop de surface plutôt chaotique avec tout le trafic autour du port. J’ai tout d’abord essayé de contrôler la dérive en la relevant mais même si elle bougeait moins c’était encore bien instable. Ensuite j’ai essayé de bloquer la partie avant de la dérive avec tout d’abord la grande plaque en EVA jaune mais elle était trop large pour passer. Ensuite je suis passé à l’anneau creux en caoutchouc (venant d’un jeux de piscine pour enfants) et cela a très bien marché. Le bateau a arrêté de faire ses larges embardées déstabilisantes. C’était le jour et la nuit!
J’ai ensuite croisé un Seascape 18 sous spi avec quatre personnes à bord. J’ai fait demi-tour et au vent de travers avec foc je suis resté dans leur sillage.
L’Albatros n’est donc pas un désastre absolu mais franchement je ne peut pas comprendre pourquoi un architecte qui a l’expérience d’un bateau précédent avec une dérive trop ballotante, puisse se permettre de mettre sur le marché ce qui sont essentiellement des prototypes construits en série. C’est à vous, Monsieur Finot, de faire tous ces ajustements et mises au point avant la vente et non pas à vos clients après la vente!