Questions sur l’Open 500

Bonjour Jaffar.

Je viens de prendre connaissance de votre blog sur la voile légère et je vous remercie de consacrer un peu de votre temps pour faire partager votre passion.

Je me présente, Jean-Christophe, prochaine victime de la soixantaine et amateur de voile légère, depuis mes premiers pas en Bretagne à Carnac. J’habite depuis bientôt 7 ans à Vilamoura, en Algarve au sud du Portugal ou je partage la plupart de mes journées entre mes 3 petits bateaux et quelques zones de trial dans la Serra toute proche. Je possède donc, un B14 pour des sorties un peu trop extrêmes, un Tornado pour naviguer à vite à plat et un RS100 quand mes équipiers sont occupés ailleurs.

Je souhaite me séparer du B14 pour acheter un Open 5.00 qui correspond plus au programme de navigation d’un vieil homme et surtout, pour la sécurité en mer, inexistante ici hors période estivale.

Je suis actuellement en période de négociations avec 2 bateaux à vendre sur le site de l’association, le FRA 081 et FRA 096.

Le prix sont en forte baisse mais, après consultation du forum, j’ai quelques doutes sur la fiabilité du système mécanique de quille et des roulements de remorque, devant faire au moins 2000 KM pour descendre un bateau.

Je me demande aussi si l’emploi d’une remorque de mise à l’eau facilite les manœuvres sur cale ou si la remorque de route est suffisante sachant que le bateau ne roulera jamais sur le sable.

Je vous joins quelques photos du plan d’eau à Vilamoura avec les petits bateaux, y compris un embarquement express sur un 420 lors de la régate du Carnaval la semaine dernière. http://www.cimav.org/noticias_detalhe.php?id=83

Dans l’attente de vous lire

Bonne réception

Cumprimentos do Algarve

Jean-Christophe

Merci pour ton intérêt dans mon blog. Je ne connais pas encore l’Open 500 aussi bien que mes bateaux précédents, mais je vais essayer de répondre pour le mieux. Il se trouve que j’ai failli acheter FRA 081 l’été dernier. J’ai reculé mon achat pour me donner le temps de mieux connaitre l’Open 500 grâce à Michel et mes amis du YC Toulon et de trouver une solution pour son parking à Hyères. Yves, son propriétaire, est un ancien camarade de promotion que j’ai retrouvé à l’occasion de l’essai en mer de son bateau avec lui-même, son fils et son petit-fils. Le bateau est en excellent état pour son âge, ayant peu navigué, mais je voulais des voiles plus proches du neuf pour être compétitif en régates de classe. Tu poses trois questions dont deux spécifiques à l’Open 500.

  • Fiabilité de la mécanique de quille. Ce système serait une des raisons pour lesquelles Hobie ne cherche pas à promouvoir le bateau, non pas parce qu’il ne marche pas mais parce qu’il est couteux à produire. Sur l’eau j’ai trouvé qu’il fonctionnait bien et que pouvoir rentrer complètement la quille pour beacher ou remettre le bateau sur sa remorque était un énorme avantage. Par contre c’est long, fatigant (!) et fastidieux de tirer sur cette boucle sans fin pour faire ces manœuvres de quille. Je comprends que le mécanisme peut s’endommager dans deux cas: (a) un talonnage de la quille qui pousse brutalement la vis sans fin vers l’avant – le parcours compliqué de la boucle sans fin qui sert à monter ou descendre la quille est fait pour permettre un certain mouvement de la vis sans fin vers l’avant, mais au-delà d’une certaine limite, cette boucle force la poulie ajourée de la tête de la vis sans fin de suivre une trajectoire circulaire et non plus rectiligne et cela fait un mal plus ou moins grand à ce mécanisme et conduit à son remplacement par le chantier; (b) lorsque le bateau est retourné sur sa remorque de route, la quille est maintenue en position haute par le mécanisme. avant de partir il faut veiller à faire redescendre légèrement la quille pour que son poids repose sur la barre transversale de la remorque au lieu de mettre à mal les paliers du mécanisme par un gros effort mécanique permanent; cela est encore plus important lorsque l’on doit prendre la route à cause des chocs et chaos divers. Le FRA 081 a un mécanisme complètement remis à neuf par le chantier récemment, ce qui est un point positif.
  • Fiabilité des roulements de la remorque de route. C’est vrai que c’est un point faible de cette remorque car il faut mettre ces roulements dans l’eau de mer lors d’un lancement. Il faut bien rincer ces roulements après le retour du bateau. Mais, malgré ces rinçages il faut aussi prévoir de remplacer ces roulements régulièrement bien qu’ils soient censés être étanches. Dans ton cas, il faut poser les bonnes questions aux vendeurs et si ces roulements commencent à donner le moindre signe de faiblesse, les changer préventivement avant de faire tes 2000 km. C’est une opération relativement facile et peu couteuse qui peut se faire avec le bateau sur la remorque.
  • Chariot de misalo. Effectivement, l’utilisation d’un chariot spécifique de mise à l’eau est une excellente solution pour préserver les roulements de la remorque de route des dommages de l’eau de mer. Il faut trouver la place de stocker cette remorque de route et ensuite, au moment de prendre la route, mettre la misalo dans le cockpit du bateau car la remorque de route n’a pas été conçue pour accueillir le bateau sur la misalo. Je n’ai jamais vu cette misalo spécifique à l’Open 500, qui ne semble pas très répandue. Les Open 500 du YC Toulon sont mis à l’eau à partir de la remorque de route. Ces bateaux restent donc à terre sur la remorque de route qui est bien adaptée à cet usage. L’avantage du chariot de misalo est d’être un peu plus léger et un peu plus bas pour les manipulations à terre et de préserver les roulements de la remorque de route du contact avec l’eau.

J’espère que l’on pourra bientôt te souhaiter la bienvenue dans la classe. Si tu passes essayer ou prendre FRA 081, fait moi signe avant, il y a de fortes chances que je soit dans le voisinage.

Laisser un commentaire