Mon ressenti sur l’Open 500

Bom dia

Merci pour votre réponse rapide et précise. Sinon, j’aimerai avoir de votre part, un ressenti un peu personnel sur l’open 5.00

Habitué aux skiffs et Catamarans de sport, puis-je espérer retrouver quelques sensations de vitesse sur ce bateau , ne voulant quand même pas sacrifier un peu d’adrénaline à toute la sécurité que semble offrir l’Open 5.00

Enfin, le comportement de ce bateau est il plus proche d’un dériveur sportif que d’un quillard léger.

Voilà, je pense en avoir fini avec mes questions et vous remercie une fois de plus d’y prêter attention .

Cordialement

Jean-Christophe

Jean-Christophe,

Grâce à Michel et mes amis du pôle Open 500 du YC Toulon, j’ai eu le privilège de profiter de six jours de navigation sur l’Open 500 avant d’en acheter un, sur lequel je n’ai encore jamais navigué. Mon achat était surtout un coup de cœur raisonné et mon ressenti à ce jour est donc encore très limité, d’autant plus que les conditions de mer et de vent étaient de calme à médium avec rafales. Je n’ai pas testé l’Open 500 dans des conditions plus musclées.

Cela étant dit, J’ai fait du trimaran de sport (Weta) et du cata (Classe A) pour lesquels j’ai aimé cette sensation de vitesse, le corps bas sur l’eau, que je n’ai pas retrouvé sur l’Open 500, faute de vent sans doute. Par contre, ce que j’ai échangé bien volontiers c’est l’inconfort de la stabilité décroissante avec la gîte pour le confort de savoir et de sentir que plus le bateau gîte et plus les forces stabilisantes augmentent par rapport aux forces déstabilisantes. J’ai fait de la course au large avec mon J105 et savoir que l’on est à plus de deux jours de voile d’un abri conduit à en faire encore plus pour éviter une baignade forcée. C’est cette sensation de stabilité croissante que j’ai avant tout cherché en revenant au quillard en passant par le dériveur lesté (Albatros).

Le dériveur sportif moderne, skiff, et le cata de sport vont plus vite que le vent en allégeant à l’extrême la masse statique et en plaçant dynamiquement la masse mobile (l’équipage) au bon endroit pour pouvoir porter plus de toile. L’Open 500 a également besoin du rappel de son équipage pour contrebalancer sa toile, mais dans une moindre mesure et avec un degré moindre d’urgence. Il est plus lourd et donc ses accélérations sont moins vives mais lorsque la survente commence à coucher brutalement le bateau sous spi il faut pour corriger que l’équipage donne un coup de rein bien coordonné avec les pieds dans les sangles tout en choquant les écoutes et en corrigeant à la barre. Sa bonne largeur ajoutée au décentrement de la carène à la gîte donne à l’équipage un grand bras de levier pour rendre efficace ce coup de rein.

L’adrénaline peut aussi s’obtenir en voile avec n’importe quel bateau à partir de 15 nœuds de vent, un peu plus pour les bateaux sous-toilés et un peu moins pour les sur-toilés. Selon mon tableau de comparaison, l’Open 500 a 71 m2 de toile par tonne au près et 154 au portant. Il serait sur-toilé si l’équipage ne pouvait pas faire un rappel très efficace.

Mais quand on parle de sensations, le mieux n’est-il pas de les ressentir soit-même? Rien ne vaut un ou plusieurs essais pour juger soit-même avant d’acheter. L’année dernière j’avais sur le papier identifié le Devoti D-One comme ayant tout ce que l’Albatros aurait dû avoir pour un navigateur solo. J’ai eu de longues discussions sur le forum français du D-One mais lorsque je suis allé en essayer un sur le lac de Ste Croix, je me suis immédiatement rendu compte que son instabilité statique demandait une agilité et une vivacité corporelle qui me faisait de plus en plus défaut.

Jaffar